Enfants, nous avons tous rêvé d'être célèbre. Nous pensions encore que la vie serait plus facile, que nous serions protégés par des gardes du corps, que signer les autographes était un vrai plaisir. Nous pensions que nous aurions une vie de rêve. Pourtant, tout cela n'est que mensonge.


Doucement, une larme coula sur ma joue. D'un petit geste énervé, je l'essuyai.
Je pensai à ma mère. Je l'enviais. Pourquoi avait-elle eu une vie si belle ? Et pourquoi moi, je n'y avais pas droit ? « Parce-que j'ai voulu me mettre en avant. », me répondis-je à voix haute.

Toute mon enfance, je l'avais passée dans le bonheur, la supériorité, je me moquais des paumés et frappais quand on m'emmerdait. Mais plus je grandissais, moins j'étais heureux. J'avais envie de...Liberté. C'était le mot. Je m'étais réfugié dans la chanson, l'écriture, tout, j'avais un vrai talent ! J'étais surexcité, j'allais devenir célèbre !
Et sans réfléchir, j'ai claqué tout mon argent à ça, tout en sachant que mes parents ne m'en prêteraient pas. J'ai acheté du matériel, des ordinateurs, et toutes babioles de ce genre. Mais plus j'avançais dans ma carrière, plus je perdais d'argent. Je n'avais aucun succès. Je ne m'en suis rendu compte que ce soir-là où j'organisais un petit concert.

Je me maquillais, je m'habillais dans mon style ( ce vêtement a dû me coûter entre cinq-cents et mille euros ), quand l'homme chargé des effets « pyrotechniques », qui, je précise, étaient un peu ridicules par rapport à mon style de musique... Quand il est arrivé; et qu'il a posé un papier de démission sur mon bureau et m'a laissé là en plan, j'ai tout de suite compris, même sans lire le papier, qu'il ne gagnait pas assez de ma musique.
Au fil des années, tous mes musiciens sont partis, et donc, j'ai du arrêter. Je n'avais même plus envie de continuer, et, cette fois ci, je me suis confié à la cigarette, la drogue et l'alcool.

Soudain, la porte s''ouvrit. Le bruit violent me sortit de mes pensées. Ho non, pas elle ! Pas ma sœur !

« Qu'est-ce que tu fous là ? », me demanda-t-elle.

« Je me repose », lui répondis-je en faisant semblant d'être à moitié endormi.

« Et pourquoi c'est chez moi que tu te reposes ?? T'as pas de baraque, sale raté ? »

Je l'ignorai. Essuyant une nouvelle larme, je sortis en claquant la porte. Ma sœur resta là en plan.
Moi aussi je t'aime, murmurais-je.

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Mon sale frère m'énervait. Alors que je fulminais, j'entendis un énorme boucan.
C'est quoi cette merde ?!, m'énervais-je.

Quand je sortis, je n'eus pas la force de crier, ni de pleurer. Une énorme voiture était écrasée contre mon mur. Mais il y avait deux corps. Le deuxième n'était pas celui d'un passager.



« Chère sœur;
Je suis désolé si j'ai fait des dégâts à ta maison. Tu sais, il y aura sûrement des traces sur ton carreau... Si tu savais comme je suis désolé. Au fait, je n'ai rien à te léguer, à part la bonne conscience de m'avoir fait prendre la décision de traverser la rue sans regarder ni à gauche, ni à droite. »

Même trois ans après la mort de mon frère, je continuais à lire le petit papier qu'il avait entre ses mains ensanglantées quand je suis arrivée vers lui en pleurant.