Le vent froid. La neige fraîche sous mes pieds. Le soleil qui se reflétait sur le lac gelé en contrebas. Jamais je ne pourrais oublier comment cette endroit sortait du réalisme et m'emmenait rêver alors que tout ce que je possédais me filait entre les doigts. C'était il y a un an, j'étais dans une sorte de toundra glaciale, avec les gitans, Yorek, et mon fidèle dæmon, Pan. A cette époque, il n'était pas encore stabilisé, et il se changeait souvent en souris pour venir se réchauffer sous mon manteau en peau de fourrure. Je me souviens encore du paysage immaculée qui nous entourait, dans un silence de mort, juste avant j'entende des coups de feu dans le lointain.

J'étais descendue au lac avec Yorekbernison et Pan parce que je ne sentais plus mes mains ni mes pieds et j'avais besoin de me changer les idées. Avec tout ce qui trônait dans ma tête ... L'enlèvement de Roger, la fuite de chez Madame Coulter, les gitans et la sorcière Serafina Pekala, trop de choses y bouillonnaient. J'avais donc demandé à Yorek si il pouvait m'emmener me promener. Au début, il avait protester car je n'étais pas censée sortir du camp des gitans, mais j'en avais par dessus la tête des règles. Il avait donc fini par accepté après quelques supplications, et j'étais grimper sur son dos, à mon plus grand plaisir.

Je me suis soudain sentis plus grande, supérieur à tout, et la sensation de pouvoir tout affronter. Il s'est mit à courir dans la neige poudreuse, ses énormes pattes faisant offices de raquettes. Lorsque nous sommes arrivés en bas, il s'est accroupi pour me laisser descendre. Je glissais de son flanc à par terre, et regardait alentour, fascinée. Le soleil, déjà très haut dans le ciel, se reflétait comme par magie sur la surface du lac gelé, les arbres autour étaient blanc avec beaucoup de stalactites qui pendaient à leur branches. C'est alors que quelques coups de feus retentirent au loin. Je me retournais, soudain paniquée, et vois Yorek me crier :

- Vite, grimpe !

Sans hésiter, j'attrapais Pan qui reniflait le sol sous sa forme de chien et montait sur le grand dos de l'ours blanc. Puis il fit demi tour et se met à courir le plus vite possible vers le haut de la colline enneigée. Lorsque nous atteignîmes le campement des gitans, des Samoyèdes tirait sur mes amis avec des fusils mais alors que Yorek faisait son apparition en hurlant, tous se retournèrent vers nous, et pointèrent leurs fusils vers moi. Heureusement, Yorek avait son armure, et pour me protéger des balles, il se cabra. Mais par malchance, je n'avais aucune prise pour m'agripper a lui, et je me mis à glisser. Je tentais de rattraper quelque chose, mais sans succès : Je tombais sur le côté, à porter de tir. La peur faisait battre mon coeur à toute vitesse, au point que le sente contre ma tempe à chaque battements.

Le temps que je relève, je sentis deux bras me soulever. Par réflexe, je donnais plusieurs coups de coudes au hasard, ne sachant pas qui me portait, mais mon instinct m'incitait à frapper. Lorsque que mon agresseur vit que je débattais comme un beau diable, il me mit une sorte de cagoule sur la tête, et quelqu'un d'autre m'attrapa les deux pieds. Que pouvais je faire dan ce cas là ? Me débattre ne servirait plus à rien, alors je fis la seule chose qui me restait encore à faire : Attraper mon dæmon avant de le perdre à jamais et hurler de tout mes forces :

- Yorek ! A moi ! Au Secours Yorek !

Je savais pertinemment que c'était peine perdu, mais je gardais quand même n peu d'espoir que quelqu'un m'entende et vienne me secourir. Mais je sentais mes porteurs accélérer le pas, et soudain on posa violemment sur quelque chose. On souleva le sac qui me cachait les yeux et me banda la bouche. Ils me remirent ensuite la cagoule, et me ligotèrent les mains et les pieds. A ce moment là, je n'avais qu'une seule volonté. M'échapper, sortir d'ici, pouvoir m'enfuir avec Pan ... Je recommençais donc à me débattre de toutes mes forces quand le noir et le vide s'installèrent en moi, alors qu'une violente douleur se fit sentir à la tête. Tandis qu'on venait de m'assommer, je sombrais dans l'inconscience, avec ces derniers mots sur le bout des lèvres : Liberté ... Aidez Moi ...