Premier message d'un RP « Les jeunes de nos jours ».
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Deutsch' Deutsch → On dit que c'est une psychopathe allemande. N'écoutez pas les rumeurs.
Date de naissance : 27/08/1999 Age : 25 Messages : 911
Sujet: Premier message d'un RP « Les jeunes de nos jours ». Dim 7 Oct - 14:20
Un coeur de plomb. Une tête lourde. Un esprit tourmenté... Je n'arrivais pas à dormir. Ça m'était égal, car depuis plusieurs semaines, je manquais tant de sommeil que j'étais cerné, et je me disais au fond que moi que jamais cela ne pourrait être pire. Je ressemblais à un zombie.
Debout à quatre heures du matin. Je coiffe mes cheveux en arrière et, avec une conscience de plomb, jette un regard rapide au dessin que j'ai gravé sur le miroir. Je prends l'anti-cerne dans le réfrigérateur - oui, on doit le conserver là - et en applique une couche généreuse. Je manque de m'écraser sur le sol. Je me sens con, con cerné aussi. J'enfile en vitesse un jean noir, des bottes montantes noires et un tee-shirt simple. Je sors sans manteau, mais je mets quand même des gants, autant parce-que j'ai froid aux mains que parce-que j'ai envie de cacher les dessins qu'il y a dessus.
Je marchai d'abord vers le bar du coin, mais changeai vite d'avis : la racaille qui bombait ce pub n'avait rien d'attirant. En supposant qu'il y aurait aussi des pintes au café de St Azur, je retournai vers ma VolksWagen - ou ce qu'il restait de ma voiture un peu trop vieille. En même temps, c'était ma mère qui me l'avait léguée, et comme je peinais déjà à payer mon loyer, songer à une nouvelle voiture était impensable. En roulant un peu trop vite phares éteints, j’atteins tout de même St Azur en un seul morceau. Mon intention n'était pas de me soûler mais de me réveiller un peu.
Je commandai une Krombacher - si il n'y en avait pas eu, je me serais énervé - et m'affalai sur une chaise de métal froid. Dehors, il faisait glacial, et voir un nuage de fumée sortir de la bouche des gens me donnait l'impression de sentir leur haleine fétide de là où j'étais. Le problème, c'est que j'avais moi aussi l'impression de puer de la gueule. Un serveur bien portant me tira de mes pensées en me servant ma bière. Je le remerciai d'un signe de tête, et attendais qu'il parte. Cependant il ne le fit pas, il me fixait bizarrement. Je lui rendit ce regard froid dans les yeux avant de me rendre compte que mon gant avait un peu glissé et que la svastika gribouillée sur mon avant bras était visible. Gêné, je la cachai et le serveur, choqué, rejoint le bar en me jetant des regards tueurs. La bière glacée me fit frissonner, je crevais de froid. La fraîcheur du breuvage fut la chose qui m'empêcha d'en boire plus qu'une bouteille.
Ensuite, je renonçai à quitter la ville et passai ma fin de matinée au cinéma, seul, à ma gaver de pop-corn et à regarder des navets phénoménaux. Croyez-moi, l'ennui et la pire chose qui puisse vous arriver... En sortant de là, je n'étais évidemment plus bon à rien. Il fallait que je prenne l'air, il fallait que je respire, sinon, j'aurais l'impression de crever. Je demandai à une vieille passante dans la soixantaine où je pourrais trouver un endroit calme dans cette ville, elle m'indiqua le Ruisseau de Milines, que j'eus un mal fou à trouver d'ailleurs, mais qui me permit de me passer la figure à l'eau. N'écoutant plus que la nature, je m'assis là. Et j'attendis.
Premier message d'un RP « Les jeunes de nos jours ».