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 Perfect Symphony.

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AuteurMessage

Ad'mine Ecu' cherchez pas à comprendre, elle est folle XD

Alouna
Alouna
Ad'mine Ecu' cherchez pas à comprendre, elle est folle XD


Féminin
Date de naissance : 09/06/1998
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Perfect Symphony. Vide
MessageSujet: Perfect Symphony.   Perfect Symphony. Icon_minitimeJeu 12 Juil - 13:42

Perfect Symphony.


Les cris. Les hurlements de douleurs. Les gerbes de sang. Tout ceci ne pouvait être que l'oeuvre désastreuse d'une guerre. Mais qui dit guerre dit combat, qui dit combat dit victoire, et donc récompense. Mais ce n'était pas la récompense d'avoir tué tel ennemi qui m'intéressait, mais plutôt l'adrénaline que provoquait la peur lorsqu'elle s'imprégnait en vous, vous prenait à la gorge, ne pouvant plus vous laisser aspirer l'air si précieux pendant ses moments empli de terreur. Et cette perspective de pouvoir quitter ce monde d'un instant à l'autre vous redonne l'espoir de vivre ..

Le crissement des épées résonnait autour de moi, comme une douce mélodie berce les morts qui ferment doucement leurs yeux à jamais. Regardant un nombre incalculables de personnes s'écrouler autour de moi, je sentis soudain une douleur fulgurante à la jambe droite. Je dégainais mon sabre, prête à me défendre, mais lorsque je fis volte face, mon agresseur avait déjà replonger dans le bain de sang. Le sang chaud s'écoula sur mes bottes déjà crasseuse, alors qu'une dague fusa à quelques centimètres seulement de mon visage. Je fis un bon en arrière, et cherchais mon adversaire des yeux. Il se trouvait à une dizaine de mètres à ma gauche, me fixant de ses yeux noirs de jais. Sans hésiter, je tirais une flèche de mon carquois, bandait mon arc, et le relâchais. Lui transperçant l'épaule de pleins fouets, il s'écroula sur le sol, inerte.

Reportant mon attention sur mes ennemis encore vivant, je découvrait un grand homme imposant en train de battre à mort une jeune fille d'environ douze ans. Je m'élançais dans une course folle, sautant par dessus les corps sans vie, préparant mon épée. Je la levait vers le ciel en approchant, mais alors que je n'étais plus qu'a un mètre de lui, il tira la sienne de son fourreau, lâcha la gamine et me chargea. Prise de court, je n'eus pas le temps d'esquiver son attaque, et par conséquent, le sabre me fit une entaille profonde au bras, ce qui redoubla ma douleur, me faisant accroupir sur le sol. Le souffle court, serrant les dents, je me relevais, instable. Mais cette fois ci j'eus le temps de le voir venir de l'esquiver avec moi d'allégresse que je le pensais, car je retombais lourdement sur le sol, ma blessure à la jambe s'enflammant sur ma peau à vif.

Décidant que mon épée ne serait pas le meilleur moyen de venir à bout de cette brute, je prenais mon arc, et le bandait d'une flèche. Je coupais ma respiration, cherchant la bonne position de mes bras tremblants de fatigue. Je n'eus pas la précision de ma précédente victime, car elle ne fit qu'érafler le torse de l'homme. Je profitais tout de même de son moment d'inattention pour jeter un coup d'oeil vers la jeune fille. Elle regardait la scène se dérouler, une lueur de peur intense scintillant dans ses yeux émeraude. D'un regard méfiants, elle me remercia et s'enfuit. Déconcentrée, je n'eus pas le temps de le voir venir .. J'eus seulement le temps de sentir une douleur indescriptible au niveau du bassin, puis ma vue se brouilla, un son sortit de ma bouche. Ensuite, le noir. Complet. Le vide. Impossible de décrire ce qui se passa entre temps.

Lorsque je rouvris les yeux, rien avait changé autour de moi. Toujours autant d'hommes se battaient, hurlaient, tombaient .. Je ne pourrais dire combien de temps j'étais restée inconsciente : une minute, une heure, une journée ? Moi même je me croyais morte. Lorsque je me relevais, la douleur qui avait disparue pendant mon inconscience revint encore plus présente qu'avant mon évanouissement, me ramenant brutalement à la dure réalité. Autour de moi, les hurlements déchirants me tuaient les oreilles. Mais celui qui suivit résonna en écho dans mes tympans. Lorsque je cherchais la source du cri, je crus que mon coeur allait lâcher. J'eus à peine le temps de voir un homme posé une lame sur le cou de mon frère avant que je n'enfouisse mon visage au creux de mes mains, terrifiée.

Je n'avais même pas réagi. Au lieu de courir pour le sauver, je n'avais fait que me recroqueviller, cherchant à cacher mon horreur face à se spectacle. Il fallait que j'aille voir. Il était peur être encore temps de le sauver. Ou de le venger. Je me levais donc, grimaçant en tentant vainement d'ignorer la douleur qui m'arrachait littéralement la jambe. Tuant tout ce qui se trouvait sur mon passage à l'aide de ma rapine, je tranchais, coupais, la plantais sans pitié dans tout ce qui venait me faire obstacle, ne gardant comme cible que le visage de l'homme qui haletait devant un corps allonger sur le sol. La respiration saccadée, je sortais une flèche, la meilleure, celle que je gardais d'habitude pour le coup de grâce finale, armais mon arc, et le bandais. Les yeux embrumés de larmes coulants à flots sur es joues trempés, je la lâchais, en poussant un cri de désespoir.

Il n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait que la flèche lui transperçait le torse, en plein coeur. Une fois que son corps imposant ce fut écroulé sur le sol ensanglanté, je me mis à courir, sprintant pour rejoindre mon frère. Les cheveux au vent, je dérapais sur l'herbe et m'accroupissais devant lui, incapable de retenir mes larmes. A l'agonie, il tenta d'ouvrir ses yeux, et m'offrit un mince sourire plein d'amour, ainsi qu'un regard empli de compassion. Pourquoi lui ? Tout sauf mon frère que je chérissais plus que ma propre vie. Une grande plaie béante gisait au niveau de sa gorge. Sa respiration était irrégulière, et sa poitrine ne se soulevait que par saccade très espacé. Il souffrait. Enormément. Et dans ses yeux couleurs d'ors, je voyais de l'imploration. Pourquoi était ce à moi qu'incombait cette tache ? La seule chose qui m'aurait été incapable de faire l'être le plus cher à mes yeux me le demandait, me suppliait. Il souffrait trop. Sortant mon épée dans un crissement distinct, je le regardais une dernière fois, et me penchait sur lui.

- Je t'aime. Ta petite soeur .. Eliranne ..

All for You.

Puis, je levais le sabre vers le ciel, le laissant scintiller quelques secondes au soleil qui venait de faire son apparition entre deux nuages, et lâchait de toutes mes forces mon bras sur le ventre d'Orest. Ne la retirant pas toute de suite, restant dans ma position, je laissais librement couler mes larmes sur son sang, qui s'éclaircit au contact des petites gouttes d'eau salée. Puis, voyant que sa vie n'était plus, je me relevais, ignorait une fois de plus la douleur, et retirais mon épée de son corps imbibé du liquide rouge visqueux. Puis, m'élançant dans un cri de guerre et de désespoir confondu, je fondis sur tout ce qui tombais sous le sabre luisant de mon épée. En repensant à ma famille qui n'était plus, qui devait giser quelque part sur le champ de bataille, partie rejoindre mon frère dans l'au delà, je restais la seule Trèfle de mon clan encore en vie ici.

- Tout pour vous ! Hurlais je dans un souffle.

Tuant tout ce qui se trouvait sur mon chemin, ne faisant plus la différence entre amis d'ennemis, les larmes se remirent à couler à flots en voyant le corps inerte de ma mère, entourer d'un marre de sang, allongée près d'un arbre. Décidant de ne même pas m'arrêter, je continuais de courir, vers l'inconnu, et qu'importe ? Maintenant que j'étais une orpheline de dix sept ans, qui voudrait de moi ? Jetant mon épée devenue rouge vif dans l'herbe de la même couleur, je fermais les yeux, et continuais ma route : Vers le noir. Le vide. Voilà ce que représentait l'inconnu pour moi. En définitif : Rien.
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