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 Perfect Symphony [Version 2]

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Ad'mine Ecu' cherchez pas à comprendre, elle est folle XD

Alouna
Alouna
Ad'mine Ecu' cherchez pas à comprendre, elle est folle XD


Féminin
Date de naissance : 09/06/1998
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Perfect Symphony [Version 2] Vide
MessageSujet: Perfect Symphony [Version 2]   Perfect Symphony [Version 2] Icon_minitimeJeu 20 Sep - 16:39

Perfect Symphony.


Les cris. Les hurlements de douleurs. Les gerbes de sang. Tout ceci ne pouvait être que l'oeuvre désastreuse d'une guerre. Mais qui dit guerre dit combat, qui dit combat dit victoire, et donc récompense. Mais ce n'était pas la récompense d'avoir tué tel ennemi qui m'intéressait, mais plutôt l'adrénaline que provoquait la peur lorsqu'elle s'imprégnait en vous, vous prenait à la gorge, ne pouvant plus vous laisser aspirer l'air si précieux pendant ses moments emplis de terreur. Et cette perspective de pouvoir quitter ce monde d'un instant à l'autre vous redonne l'espoir de vivre ...

Le crissement des épées résonnait autour de moi, comme une douce mélodie berce les morts qui ferment doucement leurs yeux à jamais. Regardant un nombre incalculables de personnes s'écrouler autour de moi, je sentis soudain une douleur fulgurante à la jambe droite. Je dégainais mon sabre, prête à me défendre, mais lorsque je fis volte face, mon agresseur avait déjà replonger dans le bain de sang. Le sang chaud s'écoula sur mes bottes déjà crasseuses, alors qu'une dague fusa à quelques centimètres seulement de mon visage. Je fis un bon en arrière, et cherchais mon adversaire des yeux. Il se trouvait à une dizaine de mètres à ma gauche, me fixant de ses yeux noirs de jais. Sans hésiter, je tirais une flèche de mon carquois, bandais mon arc, et le relâchais. Lui transperçant l'épaule de pleins fouets, il s'écroula sur le sol, inerte.

Reportant mon attention sur mes ennemis encore vivant, je découvrais un grand homme imposant en train de battre à mort une jeune fille d'environ douze ans. Je m'élançais dans une course folle, sautant par dessus les corps sans vie, préparant mon épée. Je la levais vers le ciel en approchant, mais alors que je n'étais plus qu'a un mètre de lui, il tira la sienne de son fourreau, lâcha la gamine et me chargea. Prise de court, je n'eus pas le temps d'esquiver son attaque, et par conséquent, le sabre me fit une entaille profonde au bras, ce qui redoubla ma douleur, me faisant accroupir sur le sol. Le souffle court, serrant les dents, je me relevais, instable. Mais cette fois ci j'eus le temps de le voir venir et de l'esquiver avec moins d'allégresse que je le pensais, car je retombais lourdement sur le sol, ma blessure à la jambe s'enflammant sur ma peau à vif.

Décidant que mon épée ne serait pas le meilleur moyen de venir à bout de cette brute, je prenais mon arc, et le bandais d'une flèche. Je coupais ma respiration, cherchant la bonne position de mes bras tremblants de fatigue. Je n'eus pas la précision de ma précédente victime, car elle ne fit qu'érafler le torse de l'homme. Je profitais tout de même de son moment d'inattention pour jeter un coup d'oeil vers la jeune fille. Elle regardait la scène se dérouler, une lueur de peur intense scintillant dans ses yeux émeraudes. D'un regard méfiant, elle me remercia et s'enfuit. Déconcentrée, je n'eus pas le temps de le voir venir ... J'eus seulement le temps de sentir une douleur indescriptible au niveau du bassin, puis ma vue se brouilla, un son sortit de ma bouche. Ensuite, le noir. Complet. Le vide. Impossible de décrire ce qui se passa entre temps.

***

Lorsque je rouvris les yeux, rien n'avait changé autour de moi. Toujours autant d'hommes se battaient, hurlaient, tombaient ... Je ne pourrais dire combien de temps j'étais restée inconsciente : une minute, une heure, une journée ? Moi même je me croyais morte. Lorsque je me relevais, la douleur qui avait disparue pendant mon inconscience revint encore plus présente qu'avant mon évanouissement, me ramenant brutalement à la dure réalité. Autour de moi, les hurlements déchirants me tuaient les oreilles. Mais celui qui suivit résonna en écho dans mes tympans. Lorsque je cherchais la source du cri, je crus que mon coeur allait lâcher. J'eus à peine le temps de voir un homme posé une lame sur le cou de mon frère avant que je n'enfouisse mon visage au creux de mes mains, terrifiée.

Je n'avais même pas réagi. Au lieu de courir pour le sauver, je n'avais fait que me recroqueviller, cherchant à cacher mon horreur face à ce spectacle. Il fallait que j'aille voir. Il était peur être encore temps de l'aider. Ou de le venger. Je me levais donc, grimaçant en tentant vainement d'ignorer la douleur qui m'arrachait littéralement la jambe. Tuant tout ce qui se trouvait sur mon passage à l'aide de ma rapine, je tranchais, coupais, la plantais sans pitié dans tout ce qui venait me faire obstacle, ne gardant comme cible que le visage de l'homme qui haletait devant un corps allonger sur le sol. La respiration saccadée, je sortais une flèche, la meilleure, celle que je gardais d'habitude pour le coup de grâce finale, armais mon arc, et le bandais. Les yeux embrumés de larmes coulants à flots sur mes joues trempés, je la lâchais, en poussant un cri de désespoir.

Il n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait que la flèche lui transperçait le torse, en plein coeur. Une fois que son corps imposant ce fut écroulé sur le sol ensanglanté, je me mis à courir, sprintant pour rejoindre mon frère. Les cheveux au vent, je dérapais sur l'herbe et m'accroupissais devant lui, incapable de retenir mes larmes. A l'agonie, il tenta d'ouvrir ses yeux, et m'offrit un mince sourire plein d'amour, ainsi qu'un regard empli de compassion. Pourquoi lui ? Tout sauf mon frère que je chérissais plus que ma propre vie. Une grande plaie béante gisait au niveau de sa gorge. Sa respiration était irrégulière, et sa poitrine ne se soulevait que par saccade très espacé. Il souffrait. Enormément. Et dans ses yeux couleurs d'ors, je voyais de l'imploration. Pourquoi était ce à moi qu'incombait cette tache ? La seule chose qui m'aurait été incapable de faire l'être le plus cher à mes yeux me le demandait, me suppliait. Il souffrait trop. Sortant mon épée dans un crissement distinct, je le regardais une dernière fois, et me penchais sur lui.

« Je t'aime. Ta petite soeur ... Eliranne ... »

All for You.

Puis, je levais le sabre vers le ciel, le laissant scintiller quelques secondes au soleil qui venait de faire son apparition entre deux nuages, et lâchais de toutes mes forces mon bras sur le ventre d'Orest. Ne la retirant pas toute de suite, restant dans ma position, je laissais librement couler mes larmes sur son sang, qui s'éclaircit au contact des petites gouttes d'eau salée. Puis, voyant que sa vie n'était plus, je me relevais, ignorais une fois de plus la douleur, et retirais mon épée de son corps imbibé du liquide rouge visqueux. Puis, m'élançant dans un cri de guerre et de désespoir confondu, je fondis sur tout ce qui tombais sous la lame luisante de mon épée. En repensant à ma famille qui n'était plus, qui devait giser quelque part sur le champ de bataille, partie rejoindre mon frère dans l'au delà, je restais la seule Trèfle de mon clan encore en vie ici.

« Tout pour vous ! Hurlais je dans un souffle. »

Tuant tout ce qui se trouvait sur mon chemin, ne faisant plus la différence entre amis d'ennemis, les larmes se remirent à couler à flots en voyant le corps inerte de ma mère, entourer d'un marre de sang, allongée près d'un arbre. Décidant de ne même pas m'arrêter, je continuais de courir, vers l'inconnu, et qu'importe ? Maintenant que j'étais une orpheline de dix sept ans, qui voudrait de moi ? Jetant mon épée devenue rouge vif dans l'herbe de la même couleur, je fermais les yeux, et continuais ma route : Vers le noir. Le vide. Voilà ce que représentait l'inconnu pour moi. En définitif : Rien.

Soudain, le noir devint blanc, et mes yeux embués de larmes s'ouvrirent sur un soleil voilé par les nuages. Ce n'était donc qu'un rêve ? Seulement le fruit de mon imagination ? Le soulagement m'envahit, et je laissais se former un grand sourire sur mes lèvres, tandis que je me levais. L'herbe verte et encore pleine de gouttes de rosée du matin me chatouillait les pieds lorsque soudain, des cris me parvinrent aux oreilles. Des cris ... De guerre ? Prise d'une soudaine peur panique, j'avançais lentement vers la pente qui s'étendait devant moi, anxieuse. En contrebas, la combe jonchée de cadavre était en pleine bataille, guerrier contre guerrier, épée contre épée, et moi je restais là à les regarder, tandis que mon rêve prenait peu à peu vit devant mes yeux écarquillés. Je tournais rapidement la tête sur le côté. Oui, ma rapine était posée là, et attendait bien sagement que je tue. Que j'ôte la vie.

Deep Shadows.

Etant donné que je connaissais déjà le déroulement des évènements, plusieurs sentiments se confondaient en moi. Le sarcasme de pouvoir prévenir les coups et attaques de mes ennemis, mais aussi la tristesse de savoir que plusieurs membres de ma famille mourront sous mes yeux. Sans attendre, je dévalais la pente dans un cri de guerre puissant. Tout recommença comme dans mon souvenir. Je m'arrêtais quelques mètres juste avant l'endroit où je me trouvais dans mon rêve, et la flèche qui était censée m'écorcher la jambe fusa dans le vide. Un sourire satirique vint se former sur mes lèvres tandis que je plantais ma lame dans le ventre d'un petit gringalet. La dague passa à plus de cinq mètres de moi lorsque au lieu d'envoyer ma flèche dans l'épaule de mon agresseur elle lui arrivait en plein coeur.

Tout se passait en accélérer. J'évitais la flèche près de mon bras, tuais l'assaillant de la jeune fille, et ne regardais surtout pas dans sa direction, courant plutôt au coeur de la bataille pour ne pas m'évanouir comme je l'avais fait précédemment. Le seul problème fut que n'étant pas au même endroit que lorsque j'avais perdu connaissance, lorsque le cri terrifiant de mon frère résonna dans la combe, je ne trouvais pas tout de suite son corps sur le sol. Mais son assassin fut facile à localiser, et je le tuais aussi facilement qu'un vieillard infirme. Mon couteau fusa et lui atterrit au centre de la poitrine. M'accroupissant près de mon frère, je sortis mon sabre, et sans attendre qu'il souffre d'avantage et une seconde fois, je le lui plongeais dans le ventre, et le ressortais d'un seul coup. Je me levais et lui tournais le dos, sans même un regard pour lui, ni une parole.

Je ne cherchais même plus à m'enfouir dans le combat. Seul le dégout me venait à l'esprit, et je rangeais mon arme à ma ceinture en marchant droit vers les collines au loin. Aucun sentiment perçant ne venait perturber mon impassibilité. Mais c'est alors qu'un seul vint m'empêcher d'avancer. La culpabilité me figea. Celle d'avoir tué sans pitié, celle de n'avoir versé aucune larme pour la mort de mon frère, de ne m'être même pas retourné, d'être partie ... Toujours dans mes pensées sombres et noirs, les larmes me montèrent aux yeux. Ayant la vision brouillée, je n'eus pas le temps de voir venir la flèche qui me transperça le dos. Me coupant le souffle, le sang coula de la plaie béante. Mes genoux ne soutenant plus mon poids, je m'accroupis, avant de m'écrouler sur le sol, avec pour dernière image les yeux vitreux de mon frère mort, regardant le ciel sans le voir. Tandis que ma dernière pensée fut que je pourrais lui demander pardon, ses yeux se tournèrent vers moi, lourds de reproches, avant que je ne sombres avec lui dans les abysses de la mort.
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